Service de Restauration et d’Hébergement (1)I - Textes de références.La page du ministère.Décret n° 2019-351 du 23 avril 2019 : composition des repas servis dans les restaurants collectifs.Loi n° 2004-809 du 13 août 2004 qui confie aux collectivités territoriales la compétence en matière de restauration scolaire.Décret n° 2011-1227 du 30 septembre 2011 : qualité nutritionnelle des repas servis dans le cadre de la restauration scolaire.Arrêté du 21 décembre 2009Recommandation nutrition du groupe d'étude des marchés de restauration collective et nutrition (GEM-RCN)Circulaire n° 2011-216 du 2 décembre 2011 : politique éducative de santé dans les territoires académiquesCirculaire n° 2015-117 du 10 novembre 2015 : politique éducative sociale et de santé en faveur des élèvesII - SRH et décentralisation.II.1 Compétences respectives.Avecledécetn°2006-753du29juin2006relatifauxprixdelarestaurationscolairepourlesélèvesdel'enseignementpublicquiestvenucompléterlaloide décentralisationdu13août2004etsonarticle82,cesontdésormaisledépartementoularégionquiassurent“l’accueil,larestauration,l’hébergementainsique l’entretien général et technique des EPLE à l’exception des missions d’encadrement et de surveillance des élèves”.Enclair,désormaisl’organisationduSRHrelèvedelacollectivitéderattachement...Iln’yadoncplusunSRHmaisautantdeSRHquedecollectivités.Cequirend tous les textes et documents “Education nationale” obsolètes.L'article82delaloi2004-809du13août2004aconfiéàlacollectivitéderattachementlachargedel'accueil,delarestauration,del'hébergementainsiquede l'entretien général et technique à l'exception des missions d'encadrement et de surveillance.C'estdansl'organisationduservicederestaurationetd'internatdesEPLE,quel'onappellepluscommunémentleservicederestaurationetd'hébergement(SRH), quecetteloiaeuleplusdeconséquencesvisibles.LacompétenceduSRHestdésormaisduressortdelacollectivitéderattachement.Elleincombepourles collègesauconseilgénéraletpourleslycéesauconseilrégional;pourlescitésscolaires,c'estlacollectivitéterritorialequiestcompétentepourl'ensemble immobilierquienalacharge.Cependant,l'articleL421-23ducodedel'éducationprécisequelechefd'établissementassurelagestionduservicededemi-pension conformémentauxmodalitésd'exploitationdéfiniesparlacollectivitécompétente.Lacollectivitéderattachementdisposedoncdésormaisd'unecompétence généralepourleSRH.Lechefd'établissementestassociéàlamiseenplacedeceservice;ilestchargédesagestionetdelamiseenœuvredesobjectifsfixéspar collectivité.Ladéfinitiondesmodalitésd'organisationetdegestionduSRHdoitprendrelaformed'uneconventionsoumiseàunedélibérationduconseild'administrationde l'EPLE.Cetteconventiondétailleentreautreslesmodalitésd'organisationduSRH,lesobjectifspoursuivisparlacollectivitéderattachementetdonnelesdirectivesà l'EPLEpourmettreenplaceetorganiserlarestaurationetl'hébergement.Ellefixelesrèglesrégissantledroitd'accèsdesélèvesainsiquedesautresusagersàce service et celles relatives aux modalités de fonctionnement du service ; elle précise la part d'autonomie qu'elle entend laisser, si elle le souhaite, à l'établissement.Lesmodalitésdesinscriptionsdesdifférentsusagers(ycomprislescommensaux)sontdéfiniesparlacollectivitéterritoriale.Siellessonteffectuéesparlechef d'établissement, elles le sont au nom de la collectivité territoriale de rattachement.S'agissantdesmodalitésdefonctionnementduservice,lacollectivitéterritorialederattachementpourraapporteruncertainnombredeprécisions;entreautres:la définitiondesjoursetpériodesd'ouverturedeceservice,lechangementderégimeencoursd'annéescolaire,ladéfinitiondelaprestation,lesmodalités d'organisationmatérielledel'internat,lemodedetarification:forfait,forfaitmodulé,prixàlaprestationouautre,lesmodalitésdupaiementduservice,lesmodalités etlesconditionsderemboursementlorsqueleservicen'estpasassuré,etc.Maisdanslaconventionsignéeavecl'établissement,lacollectivitéterritorialede rattachement pourra aussi laisser une plus ou moins grande part d'autonomie pour fixer une partie des modalités d'organisation du SRH. Silacollectivitélaisselesoinàl'EPLEdedéfinircertainesmodalitésdefonctionnement,commeparexemplelesjoursd'ouvertureoulesconditionsderemises d'ordre, ce dernier formalisera ces modalités dans un règlement intérieur du SRH soumis à l'approbation du conseil d'administration. Lecontrôledesaccèsauservicederestaurationrelèved'unecompétencepartagéepuisqu'ildépendd'unepartdelacollectivitéterritorialepourdéfinirquiaaccès auserviceetd'autrepartdelamissiondesurveillancequiresteduressortdel'Etat.Onpeutconsidérerque,saufdirectiveexpressedelacollectivité,lecontrôle d'accès fait partie intégrante de la mission de surveillance incombant à la vie scolaire.Concernantlesmesuresd'exclusionduSRHpourmotifdisciplinaireellesrelèventdel'établissement,maispourlemotifdenonpaiementdesprestationsilconvient de définir les compétences respectives.Parailleurs,lechefd'établissementdisposeégalementd'unpouvoirréglementaireauniveauduSRH.Eneffet,enqualitédereprésentantdel'Etatauseinde l'établissement,il"prendtouteslesdispositions,enliaisonaveclesautoritésadministrativescompétentes,pourassurerlasécuritédespersonnesetdesbiens, l'hygiène et la salubrité de l'établissement".II.2 - Gestion financière.Pourassurerlagestiondeceservicepublicadministratiffacultatif,lacollectivitéderattachementestlibredechoisirlemodedegestionlemieuxadaptéàla réalisation de ses objectifs ; les modalités de gestion possibles sont au nombre de quatre : - la gestion directe par l'établissement,-lagestionparl'établissementavecuneassistancetechniqueplusoumoinsimportanteselonlecasdanslecadred'unmarchépublic(art.30)passéavecune entreprise de restauration extérieure, - la gestion directe du service par la collectivité, - la gestion par un tiers avec une délégation ou une concession de service public.Les tarifs de restauration et d’hébergement des élèves :Ledécretn°2006-753du29juin2006précisequedésormaislesprixdelarestaurationscolairefournieauxélèvesdesEPLEsontfixésparlacollectivitéterritoriale qui en a la charge.Les tarifs applicables aux commensaux :Lafixationdestarifsapplicablesauxcommensauxrelèvedelacollectivitéterritorialederattachementquilesdéterminelibrement,envertudesacompétence généraledanscedomaine.Lacollectivitéestégalementcompétentepourdéterminerquelstypesdepersonnels,agentsetpersonnesextérieuresàl’établissement seront admis à la table commune à titre de commensaux.Enconséquence,l’EPLEappliquelesinstructionsquelacollectivitéluidonneenlamatière;cettedernièrepeuttoutefoisdéléguercescompétencesà l’établissement.LOI n° 2023-265 du 13 avril 2023 visant à favoriser l'accès de tous les étudiants à une offre de restauration à tarif modéré.Plusieurs modes de perception sont possibles :-leforfait:forfaitannuel(parexemplesurunebasede180jourspourunSAHfonctionnant5joursparsemaine,ousurunebasereprenantlenombredejours d’ouverture du service durant l’année scolaire) ; ou autre forfait (hebdomadaire par exemple). Ce forfait peut être unique ou modulé.-paiementaurepas:auticket,ouavecunsystèmedecarteetfacturationàlaprestation.Latarificationpeutêtremoduléeenfonctiondesbénéficiairesduservice; elle peut être aussi différenciée en fonction de la prestation servie.Encasdedifficultésfinancièresdesfamilles,desfondssociauxontétémisenplaceparl’Etatdepuisseptembre1997;certainescollectivitésontégalementmisen place des dispositifs d’aide similaires.III - Gestion budgétaire du service de restauration et d’hébergement (SRH).Lesrecettesetlesdépensesderestaurationetd’hébergement(internat,demipension)sontsuiviessoitdansunservicespécialsoitdansunbudgetannexe.C’estau seinduservicespécialoudubudgetannexeintéresséquedoivents’opérerl’ensembledesopérationsafférentesaufonctionnementdesservicesderestaurationet d’internat.L’ensembledesdépenses(achatsdedenrées,dépensesd’énergieetfluides,contratsd’entretien,etc.)estindividualiséauxcomptesparnature correspondantouàdéfautparunreversementauxchargescommunesdel’établissementpourleschargesévaluéesforfaitairement(unreversementn’estpas possibleencomptabilité«Opale».Leservicederestaurationetd’hébergementestdotédanslesdeuxcasd’unbudgetévaluatifquiseraréajustéenfind’annéeen fonction de la recette réellement constatée. Il doit couvrir par ses ressources la totalité des charges qu’implique son fonctionnement.III.1 - Détermination de la part «denrées».L’ensembledesdépensesliéesàlarestaurationouàl’hébergement(achatsdedenrées,dépensesd’énergieetfluides,contratsd’entretien,etc.)doiventêtre retracéesauservice,etindividualiséauxcomptesparnaturecorrespondantouàdéfautparunreversementauxchargescommunesdel’établissementpourles chargesévaluéesforfaitairement.Unreversementn’estpaspossibleencomptabilité«Opale».EnclairleSRHdoitêtregérécommeunbudgetautonomequiretrace les dépenses de nourriture mais également les équipements, les fluides, les dépenses administratives, etc…La technique du reversement entre SRH et ALO pose question et un article fait le point sur cette question.Enl’absenced’instructionsparticulièresdelacollectivitéterritorialederattachement,leschargespouvantêtreprisesencomptepourlafixationdestarifs correspondentàl’intégralitédescoûtsnécessairesaufonctionnementduservice,notammentleprixdesdenréesetdesfluides,lesinvestissements,lesdépensesde personneletlesfraisgénéraux.Certainessontsupportéesparl’établissement(denrées,énergie,entretien,etc.),d’autresparlacollectivitéterritoriale,enparticulier lesdépensesdepersonneletlesdépensesdegroséquipements.Toutefois,lessubventionspermettantd’atténuercertainesdépensesdoiventêtredéduitesdes charges prises en compte. Lecréditglobalnourriturereprésenteladifférenceentrelesrecettesetlesfraisdefonctionnementetlesprélèvementsimposésparlacollectivitéterritoriale.Surce crédits'imputentlesachatsdedenrées,lesachatsderepasconfectionnés,lespetitesfournituresconsommables(parexempledesserviettesenpapier).Certains achatsdepetitmatériel,linge,vêtementsdetravail,contrôlesvétérinairesetd’hygiène,etc.sontfinancéssurlescréditsouvertsautitredesfraisdefonctionnement du service.Cecréditestmodifiéparlessubventionsaccordées,parexemple,autitredelaconsommationdesproduitslaitiersouexceptionnellementparlacollectivité territoriale compétente ou par les prélèvements sur le fonds de roulement.Lescréditsouvertsaubudgetinitialsontdescréditsévaluatifsquisontajustésenfind’annéeenfonctiondesrecettesréellementconstatées.Unsuivirégulierdes recettes effectives et de l’équilibre du service spécial ou du budget annexe permet d’éviter d’engager des dépenses supérieures aux crédits réellement disponibles.Toutétablissementgestionnaired'unservicederestaurationetd’hébergementjointàsonbudgetundocumentexplicatifetjustificatifdescréditsouvertsàtitre évaluatif.Cedocumentexplicatifjustifieaussilescréditsouvertsdansunbudgetannexesicesontcesmodalitésdegestionquiontétéretenues.Lescrédits évaluatifs sont ajustés en fin d’année en fonction de la recette réellement constatée par une DBM 22.III.2 - DBM 22 pour le SRH.L'agentcomptableestfondéàvérifierquelescréditsontétérégulièrementouvertsaubudget.S'agissantdesdépenseseffectuéessurdescréditsévaluatifs,il vérifieraquelemontantdescréditsouvertsauservicederestaurationetd'hébergementlesontenfonctiondelarecetteréellementconstatée.Parailleurs,il exercerasoncontrôlesurl'exactcalculdelaliquidationdeladépense.Lescréditsouvertsauservicederestaurationetd'hébergementayantuncaractèreestimatif ilsdoiventêtreréajustésenfind'exercice,enfonctiondesrecetteseffectivementconstatées(ICM9-6paragraphe1225).Ceréajustementseraréalisépar l'intermédiaired'uneDBMn°22«constatationsdeproduitsscolaires».DanslecasdelaDBM22,lecomptables'assureraqueletauxetl'assiettesontconformesàla convention ou à la délibération du CA selon le cas.Un exemple de calcul de DBM22 ; un autre exemple.III.3 - Un budget du SRH sans reversement au service ALO.Latechniquedureversementd’unepartiedesrecettesduSRHauprofitduservice ALOpourlesdépensesdefonctionnementvadisparaîtreavecOpale.Lebudget 2022 est une bonne occasion d’anticiper et de faire un budget sans reversement entre services.Un document sur la méthode pour un SRH autonome avec des clès de répartition.III.4 - La modulation des tarifs.Lacollectivitéderattachementconservelafacultédemettreenplacedescoûtsd’accèsdifférenciéspourlesusagers,quidécouledel’article147delaloin°98-657 du29juillet1998d’orientationrelativeàlaluttecontrelesexclusions.Cetarticleprévoitque«lestarifs…desservicespublicsadministratifsàcaractèrefacultatif peuventêtrefixésenfonctionduniveauderevenudesusagersetdunombredepersonnesvivantaufoyer”;maisaussique“Lesdroitslesplusélevésainsifixésne peuvent être supérieurs au coût par usager de la prestation concernée ».Celaestd’ailleursreprisdanslaformulationdel’article2dudécretdu29juin2006quiindique:“Cesprixnepeuventêtresupérieursaucoûtparusagerrésultantdes chargessupportéesautitreduservicederestauration,aprèsdéductiondessubventionsdetoutenaturebénéficiantàceservice,etycomprislorsqu'unemodulation est appliquée”.L’égalitédevantleservicepublicn’impliquedoncpasl’applicationd’untarifuniformeàtouslesusagers.Cestextesneviennentd’ailleursqueconsacrerunelongue évolutiondelajurisprudencequantàl’applicationduprinciped’égalitéentrelesusagersduservicepublic.Lejugeadministratifconsidèreeneffetque"Lafixationde tarifsdifférentsapplicables,pourunmêmeservicerendu,àdiversescatégoriesd’usagersd’unserviceimplique,àmoinsqu’ellenesoitlaconséquencenécessaire d’uneloi,soitqu’ilexisteentrelesusagersdesdifférencesdesituationappréciables,soitqu’unenécessitéd’intérêtgénéralenrapportaveclesconditions d’exploitation du service commande cette mesure " (CE – 10/5/1974 – Denoyez et Chorques).MaispourlesEPLE,ilnesemblepasquel’onpuisseinstituerd’autrescatégoriesentrelesélèvesquecellesrésultantduquotientfamilial(revenuetcomposition familiale).Parexemple,l’âgeoulecycled’étudesnesontpasconstitutifsde«différencesdesituationappréciables»,etnerelèventpasd’une«nécessitéd’intérêt général».C’estcequevientderappelerlaDirectiondelaConcurrenceenréponseàunequestionduRecteurdeLille(documentenfichierPDFjoint).Maisilenirait différemment par exemple dans le cas de repas plus copieux servis aux élèves d’une section sport-études, car il s’agirait alors de prestations différentes.Deplus,lorsqu’ellesexistent,lesmodulationstarifairespourlesélèvesdoiventrépondreàtroisconditions:nepasexcéderlecoûtduservicerendu(sinonilyaurait redistributionderevenus),nepasavoirdeconséquencessurl’accèsauservice(parexemple:accèsinterditaudelàd’uncertainrevenu)etfairel’objetd’uncontrôle de l’erreur manifeste d’appréciation.IV - Questions diverses sur le fonctionnement financier du SRH.IV.1 - Gratuité des repas.Périodiquement revient la question de la gratuité des repas des AED au motif qu’uls prennent leurs repas en surveillant les élèves.La DAF a répondu qu’il n’y avait aucune gratuité à ce titre en développant l’argumentation suivante :«Auvud'élémentsprécédemmenttransmisparlaDAFA3surlesujet,nousvousconfirmonsquel'établissementscolairen'estpastenudeprendreenchargele repas des AED.Eneffet,lesAEDnepeuventseprévaloirduprincipedegratuitécarcelui-cineconcernequel'enseignementàdestinationdesélèves(articleL.132-2duCodede l'éducation). Par ailleurs, rien dans la réglementation en vigueur et dans le statut des CPE et des AED ne justifie qu’ils bénéficient de la gratuité des repas.LaquestiondelagratuitédesrepasdesAEDposenotammentunproblèmedecompétence.Laloidu13août2004relativeauxlibertésetresponsabilitéslocales poseeffectivementunprincipegénéraldecompétencespermettantàlacollectivitéterritorialedefixernotammentlesrèglesrelativesàl’hébergementetdansce cadrelafixationdestarifsderestauration.Ainsi,l’instaurationd’unegratuitéduSRHnepeutreleverqued’unedécisiondelacollectivitéd’autantplusquecela constitueunavantageennaturecequin’estpasneutreenmatièredefiscalité.Deplus,iln’entrepasdanslescompétencesduCAdel’EPLEdedélibérersurcette question sans l’accord de la CT. Ilconvientdepréciserquelaloin°98-657du29juillet1998d'orientationrelativeàlaluttecontrelesexclusionsdisposedansarticle147:«Lestarifsdesservices publicsadministratifsàcaractèrefacultatifpeuventêtrefixésenfonctionduniveaudurevenudesusagersetdunombredepersonnesvivantaufoyer.Lesdroitsles plusélevésainsifixésnepeuventêtresupérieursaucoûtparusagerdelaprestationconcernée».Ilressortdecesdispositionsquelecoûtdurepasdes commensauxconcernésparlagratuiténepeutpasêtresupportéparlesfamilles.Lagratuitéseraitdoncfinancéeparlefondderoulementdel'EPLE.Or,cela engendreraitundéficitderecettesquidéséquilibreraitleSRHalorsquelaréglementationenvigueurprévoitqu’ildoitcouvrirparsesressourceslatotalitédes charges qu'impliquent son fonctionnement (IC M9-6 § 2.1.2.5).».IV.2 - Comptabilité de fait concernant la gestion des commandes alimentaires.UnenotedelaDAFdu09/09/13metenlumièrel’existencededysfonctionnementsimportantsdanscertainsEPLEauniveaudel’organisationdelarestauration.Elle metnotammentl’accentsurlescadeaux,pointsfidélitéetautresavantagesconsentispardesfournisseursàdespersonnels;pratiquespouvantconstituerdes gestionsdefait,delacorruptionpassiveoududélitdefavoritisme.Cettenoterappelleégalementlesrèglespourlescommandesdedenréesalimentaires.Elle indiquequelasignaturedumenunepeutêtreconsidéréecommeunengagementdispensantd’établirdesbonsdecommande;etquenil’agent-chef,nilecuisinier ou le magasinier ne peuvent avoir délégation pour passer commande. Enfin elle précise les règles de délégation à un gestionnaire qui est également comptable.CettenoteaéténotammentrédigéesuiteàunjugementdelaCRCd’Aquitainedu23juillet2013quiaeuàseprononcersurdesavantagesreçusdefournisseurs de denrées alimentaires par un cuisinier d’EPLE. La lecture des considérants du jugement est riche d’enseignements.IV.3 - Créance alimentaire et commission de surendettement.Saufaccordducréancier(l’EPLEdanslecasprésent),lesrecommandationsdelacommissiondesurendettementnepeuventporter,notamment,surdescréances alimentaires-art.L.333-1ducodedelaconsommation:“Saufaccordducréancier,sontexcluesdetouteremise,detoutreéchelonnementoueffacement:1ºLes dettesalimentaires”.Maisproblème,carsilaCourdeCassationavaitreconnuparunarrêtendatedu25mai1987lecaractèrealimentairedescréancesdecantine scolaire(TrésoreriePrincipaledeSeine-MaritimecontreMmeHuquet),etqued’autresjurisprudencesavaientreconnulecaractèrealimentaireauxfraisdepension (courdecassation26octobre2000«lycéedeGérarmer»);dansunavisdu8octobre2007,laCouraconsidéréqu’”ausensdel'articleL.333-1ducodedela consommation,neconstituentpasdesdettesalimentairesdudébiteursurendetté,lesdettesàl'égardd'unecollectivitépubliquepourdescréancesportantsurdes frais de restauration scolaire, d'accueil périscolaire ou de centre de loisirs ». Maisattention:leministèredel’EducationNationaleprécisequecetavisdu08octobre2007delaCourdecassationestpropreauxprocéduresliéesau surendettement,etneremetpasencaused’autresjugementsémanantdecettecour,quiautorisentlasaisiedesprestationsfamilialespourlepaiementdefraisde restaurationscolaire,enapplicationdel’articleL553-4.Iducodedelasécuritésociale.Etconcernantlesurendettement,unequestionréponseauSénatexplicitela nouvelle situation née de l’avis de la Cour de Cassation et donne des conseils aux comptables. Une autre question-réponse de 2016.Enfinilfautsavoirqu’unecopieduplanestadresséeàchacunedesparties;etilyalieudesouligneravecintéretqueceplanestcaducdepleindroitsiledébiteur n'apas,danslesquinzejoursd'unemiseendemeurerestéeinfructueuse,exécutélesmesuresquiysontprévues.Enclairs’ilnerespectepasleplanadressezlui une lettre recommandée et s’il ne réagit pas, vous retrouvez votre liberté d’action.A noter également que la prescription des créances de demi pension et de pension est désormais fixée à quatre ans.IV.4 - Exclusion du SRH pour impayés.UnenotedelaDAJ A1n°14-079du10mars2014vientdefairelepointsurl’autoritécompétenteencasdedéfautdepaiementetlapossibilitédeprendredansle règlement intérieur du service annexe d’hébergement une disposition permettant l’expulsion d’un élève de ce service pour défaut de paiement.Voir la note de la DAJ A1 n° 14-079 du 10 mars 2014 parue dans la LIJ.IV.5 - Remises d’ordre pour exclusion du SRH.Les remises d’ordre dépendent de la CT comme tout le reste du SRH ; cependant à titre transitoire, cette compétence peut être laissée au CA.La lettre ministérielle est certes ancienne (2003) mais son argumentation juridique sur l’octroi d’une remise d’ordre en cas d’exclusion de l’élève reste valable.V - Questions diverses sur le fonctionnement matériel du SRH.V.1 - Plastique à usage unique.-décretn°2022-549du14avril2022relatifàlastratégienationalepourlaréduction,laréutilisation,leréemploietlerecyclagedesemballagesenplastiqueàusage unique. - le décret est pris pour l'application de l'article L. 541-10-17 du code de l'environnement.V.2 - Information sur l’origine des viandes servies au SRH. Ledécretn°2022-65du26janvier2022modifitledécretn°2002-1465du17décembre2002relatifàl'étiquetagedesviandesbovinesdanslesétablissementsde restauration.étendauxviandesdesanimauxdesespècesporcine,ovineetdevolaillesl'obligationd'indiquerl'origineoulaprovenancedanslarestauration commercialeetcollective.Ils'appliqueauxviandesachetéescruesparlesrestaurateursetnonauxviandesachetéesdéjàpréparéesoucuisinées.L'obligation concerne les pays d'élevage et d'abattage à l'instar de la réglementation européenne.V.3 - Repas froids.Laquestiondesrepasfroidspoursortiespédagogiquesouvoyagesseposesouventaugestionnaireconfrontéentrelademandedesenseignantsd’un«vrairepas» typesandwichsjambon-beurre,oeufsdurs,laitageetlesexigencesdel’HACCPetdelasécuritéalimentaire.UneréponsedonnéeparlaDDJSdeVendéepourle transport de repas du centre de vacances ou de loisirs vers une annexe (mini-camp…) :-lesdenréespérissables(charcuterie,viandesfroides,produitslaitiers,oeufsdurs,etc...)serontobligatoirementplacéesavantetpendantletransportdansdes conteneurs isothermes froids (ex : glacières de camping avec plaques eutectiques).;-Letransportdesrepaschaudsdoitresterexceptionnel.Ilconvientd’utiliserdesconteneursisothermespréchauffésremplisjusteavantledépart,capablesde conserverlatempératureàcoeurdesalimentssupérieureà63°C,jusqu’auservice.Lavercorrectementglacièresetconteneursaprèschaqueusage.Encasde transports réguliers, il est obligatoire de faire procéder à des analyses microbiologiques d’échantillons de repas par un laboratoire d’hygiène alimentaire.-préserverlesalimentsdetoutesouillureoucontamination.Lafabricationdepréparationslaveilledelaconsommationestinterdite,demêmequel'utilisationde restes.-Pourlespique-niques,lessandwichesàbasedeproduitsdecharcuterie,viandefroide,produitslaitiers(beurre,fromageàpâtecuite)ouproduitspréparésfrais (saladesdiverses)devrontêtrepréparésleplusprèspossibledelaconsommation(maximumconseillé:2heures).Ilsseronttoujourstransportésenglacières muniesdeplaqueseutectiques.Ilestpréférabledelesfairesurplaceàpartirdeconservesoudeproduitsfraispréparésjusteavantledépartetacheminéssousle régime du froid.V.4 - Dates limites de consommation.LapagedelaDDCCRFsurladatelimitedeconsommation(DLC)etladatededurabilitéminimale(DDM),anciennementdénomméedatelimited’utilisationoptimale (DLUO).LaDLCindiqueunelimiteimpérative.Elles'appliqueàdesdenréesmicrobiologiquementtrèspérissables,qui,decefait,sontsusceptibles,aprèsunecourte période,deprésenterundangerimmédiatpourlasantéhumaine.Danscertainscas,c'estlaréglementationenmatièredecontrôlesanitairequifixeuneduréede conservation : yaourts, charcuteries et viandes fraîches, plats cuisinés réfrigérés, etc.LaDDMn'apaslecaractèreimpératifdelaDLC.Unefoisladatepassée,ladenréepeutavoirperdutoutoupartiedesesqualitésspécifiques,sanspourautant constituer un danger pour celui qui le consommerait.V.5 - Plan de maîtrise sanitaire - HACCP.Leplandemaîtrisesanitaire(PMS)décritlesmesuresprisesparl’établissementpourassurerl’hygièneetlasécuritésanitairedesesproductionsvis-à-visdes dangersbiologiques,physiquesetchimiques.Ilcomprendlesélémentsnécessairesàlamiseenplacedesexigencessuivantes,ainsiquelespreuvesde l’application de ces mêmes exigences :-Lesbonnespratiquesd’hygiène(BPH),instructionsrelativesàl’hygiène,incluantlespré-requis(plandenettoyage-désinfection,plandeluttecontrelesnuisibles, etc.)- Le plan d’analyse des dangers et des points critiques pour leur maîtrise (plan HACCP)- La gestion des produits non conformes et un système de traçabilité.Un document pour l’élaboration du plan de maîtrise sanitaire.